06/09
- APPEL du PAPE - JOURNEE DE JEUNE et de PRIERE pour la PAIX le 7 sept
Paroles
du Pape François lors de l’Angélus du dimanche 1er septembre 2013
Chers
frères et sœurs, bonjour !
Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
Je
vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations
de conflit qu’il y a sur notre terre ; mais, ces jours-ci, mon cœur est
profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les
développements dramatiques qui s’annoncent.
J’adresse
un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que
de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque
l’usage des armes dans ce pays affligé, particulièrement parmi les populations
civiles et sans défense ! Pensons : que d’enfants ne pourront pas voir la
lumière de l’avenir !
Avec
une fermeté particulière je condamne l’usage des armes chimiques ! Je vous dis
que j’ai encore fixées dans mon esprit et dans mon cœur les terribles images de
ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un
jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n’est jamais
l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la
violence appelle la violence !
De
toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d’écouter la voix de leur
conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder
l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin
de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles.
Avec la même fermeté, j’exhorte aussi la Communauté internationale à fournir
tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées
sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien
de tout le peuple syrien.
Qu’aucun
effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont
touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce pays et
aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents
humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité
de prêter l’aide nécessaire.
Que pouvons-nous faire
pour la paix dans le monde ?
Comme
le disait le Pape Jean XXIII : à tous incombe la tâche de rétablir les rapports
de la vie en société sur les bases de la justice et de l’amour (cf. Pacem in
terris [11 avril 1963] : AAS (1963], pp. 301-302].
Qu’une
chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de
bonne volonté ! C’est une forte et pressante invitation que j’adresse à toute
l’Église catholique, mais que j’étends à tous les chrétiens d’autres
Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu’à ces frères
et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière,
parce qu’elle est un bien de toute l’humanité.
Je
le répète à haute voix : ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture
du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples,
mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est
l’unique voie pour la paix.
Que
le cri de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les
armes et se laissent guider par le souffle de la paix.
Voilà pourquoi, frères et
sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le samedi 7 septembre 2013,
veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée
de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde
entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils
retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les
adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.
Le
7 septembre prochain, sur la place Saint-Pierre - ici - de 19h à 24h, nous nous
réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce
grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de
conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de
paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les
Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne,
d’organiser des actions liturgiques à cette intention.
À
Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à
la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle
est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants
!
Aide-nous,
Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque
jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la
paix.
Marie,
Reine de la paix, prie pour nous !
[Texte original : Italien]
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